L’usage de la force est une stratégie indiquée pour assurer la protection des populations. La coercition modifie le calcul coût-bénéfice des parties au conflit, faisant en sorte que les bénéfices liés à l’intégration du processus politique surpassent les gains associés à l’attaque des civils. Lorsque les forces onusiennes possèdent un armement lourd et sont dotées de règles d’engagement robustes qu’on ne retrouve pas dans le peacekeeping traditionnel, l’usage de la force dissuade les abus des droits humains et neutralise les actions néfastes des milices qui s’enrichissent du commerce illégal des ressources naturelles…… Pourtant, l’analyse du cas congolais vient démentir ces postulats : la MONUC/MONUSCO connut des résultats décevants alors que de nombreux rapports d’ONG relèvent un laisser-aller flagrant des forces onusiennes ayant conduit à la mort de civils tout près des bases de la mission. …….. La question centrale de cette contribution sera donc de comprendre l’échec de l’usage de la force dans le cadre des deux plus récentes missions onusiennes au Congo sur la protection des populations civiles d’après la perception qu’ont les soldats de la paix de leur mandat. En clair, comment la perception qu’ont les soldats onusiens de leur mandat résultant d’une culture organisationnelle et structurelle défaillante a-t-elle conduit à l’échec de l’usage de la force dans le cadre de la MONUC/MONUSCO ? En parallèle, ce travail cherchera également à savoir s’il est possible d’établir un lien entre la prédominance d’une culture onusienne défaillante et les ratées de l’application de la violence coercitive à des fins de protection par la MONUC/MONUSCO. …Ainsi, cette contribution tentera de démontrer que si la coercition n’eut pas les effets escomptés sur la protection des civils, l’allégeance à une culture globale par les intervenants et la MONUC/ MONUSCO en tant qu’organisation serait à considérer.
Pour télécharger la version complète en Pdf, Cliquez Ici
