Résumé :
La relation entre l’Afrique noire et l’occident est une relation millénaire car le destin de ces deux espaces géographiques fut tissé par-delà l’époque coloniale. Cette relation pluricentenaire ou plurimillénaire fut jonchée à la fois de turpitudes et de turbulences si bien que ni le temps ni la dynamique spatiale n’ont eu raison d’elle. Présenté comme “ modèle de civilisation par excellence”, l’occident en est arrivé à se proclamer comme porteuse des bienfaits dont l’Afrique- à tort ou à raison- s’estime être “ l’heureuse bénéficiaire”. Ainsi, la dépendance de l’Afrique subsaharienne francophone vis-à-vis de l’Occident n’en est que plus palpable et plus criarde aujourd’hui. Tout réveil occidental a ainsi des effets sur l’Afrique noire. Et le symbole de la “démocratie occidentale” aujourd’hui dans l’actualité africaine n’en est qu’une preuve parmi tant. Tous les réflexes de la classe politique africaine visent à contenter l’occident et à s’affirmer comme “ les meilleurs élèves”. Ceci traduit une dépendance statutaire de l’Afrique vis-à-vis de cette partie du monde. La logique du maitre et de l’esclave chère aux théoriciens de la domination occidentale trouve ici un écho favorable.
L’arrimage de l’Afrique noire francophone, des institutions africaines et des acteurs politiques africains aux valeurs occidentales de démocratie traduisent une manifestation du code noir de 1685 dont l’époque semblait pourtant très éloignée de nous. Les proclamations africaines à l’idée de démocratie occidentale sont tellement fortes qu’elles symbolisent une situation “ d’aliénation politique” et donc une forme de dépendance, en l’occurrence “ la dépendance à la démocratie”. L’objectif de cet article est donc de faire le procès de cette arlésienne en cours sur la scène politique d’Afrique noire francophone aujourd’hui.
Mots-clés : Afrique noire- Occident- démocratie- dépendance- aliénation-extraversion
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