Dans le cadre de la lutte contre la piraterie maritime au large des côtes du Golfe de Guinée, l’expérience du Bénin, petit État non seulement par sa superficie, sa population, mais aussi par son espace maritime (46. 300 km2) est illustrative de ce que l’influence peut être une ressource pour un petit État dans le système international ; la puissance n’étant plus nécessairement de vaincre, mais de convaincre. En s’aidant du néo-réalisme structurel, cette contribution pose l’hypothèse selon laquelle dans le contexte de la lutte contre le terrorisme transnational, l’efficacité de la politique de défense d’un petit État, n’est pas nécessairement tributaire de l’arrogance des dirigeants et de l’extravagance de ses capacités militaires, mais largement des capacités de cet État à concevoir et mettre en œuvre une politique de défense qui force l’adhésion massive de n’importe quelle puissance militaire (grande, moyenne, petite). La lutte contre la piraterie au large de l’espace maritime du Bénin a mis en lumière l’extraordinaire capacité d’influence de l’État béninois à capter des rentes de situation, à susciter une « communauté de défense » autour du combat contre la piraterie maritime.
Pour télécharger la version complète en Pdf, Cliquez Ici
