L’action intersectorielle en recherche-développement (R&D) : pour la construction d’une Afrique moderne

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L’objectif de « l’Agenda 2063 » de l’Union Africaine (UA), qui se décline à travers le projet « l’Afrique que nous voulons », est de sortir le continent du sous-développement. Dans ce but, nombreux sont les projets d’émergence que des pays africains ont adopté dès le début du XXIè siècle, avec pour ambitions la transformation globale des structures économiques et l’amélioration significative des conditions d’existence des populations. Toutefois, il n’y a pas d’avenir pour un peuple s’il ne dispose pas d’un minimum d’indépendance, c’est-à-dire de moyens qui lui permettent de négocier avec des partenaires étrangers, d’où l’innovation dans la recherche scientifique est, d’une part, une source de croissance économique et de productivité à long terme et, d’autre part, un facteur et un indicateur de puissance. Dans l’environnement post guerre froide, la recherche-développement (R&D) permet l’apparition de connaissances et de méthodes scientifiques inédites, d’un savoir compétitif et de nouveaux produits, sources de souveraineté pour tout acteur de l’espace international. L’observation de la scène mondiale, caractérisée par une guerre économique que se livrent les États, montre en effet que les nouvelles technologies de pointe, en particulier celles de l’information, améliorent la productivité de leurs entreprises. La R&D contribue à asseoir leur développement industriel, en particulier dans les domaines de base que sont l’alimentation, la santé, les matières premières, l’énergie, les technologies modernes élémentaires, la culture. En s’inspirant des résultats de l’action intersectorielle dans le processus de développement des puissances mondiales, cet article suggère la pratique de l’intersectorialité dans la R&D en Afrique, défini au sens d’une action conjointe entre des acteurs relevant tant du secteur civil que militaire, public que privé dans le cadre de travaux entrepris de façon systématique en vue d’accroître la somme des connaissances, comme la condition d’un développement maîtrisé et de construction d’une Afrique moderne.

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