« Le président Bemba est libre, il va nous débarrasser de Kabila », ce message était scandé par une foule acquise à Jean-Pierre Bemba Gombo le 8 juin 2018 au siège de son parti devant le stade des Martyrs de Kinshasa, après l’acquittement de ce dernier par la Cour pénale internationale (CPI). Loin d’une extase anodine, ce propos témoigne certes de l’espoir suscité par la libération d’un homme sous le contrôle (à distance) duquel des exactions innommables ont été commises en Centrafrique, mais aussi de sa messianisation (en cours) comme alternative dans une société bloquée, privatisée par des zélotes, thuriféraires et mythomanes ubuesques. Que peuton attendre du nouveau phénomène Bemba ? Quel en sont les enjeux ? Susurrent-ils la paix ou le statu quo permanent ?
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