Résumé
La sortie de la décennie de conflit armé et de la crise post-électorale de 2011 s’accompagne en Côte d’Ivoire d’une modalité originale de reconstruction post-crise. Cette dernière s’appuie sur des instruments de diplomatie économique reposant sur la conjonction entre les opérations de charme du régime, la coopération internationale et des motivations intéressées de diverses puissances. Cet article tente une relecture des dynamiques à l’œuvre dans la reconstruction post-crise ivoirienne notamment la réécriture de la carte de visite internationale de l’État, son insertion rapide dans la mondialisation économique et les manières par lesquelles les puissances intéressées procèdent à la réappropriation du chantier de la reconstruction en vue d’accéder à des gains divers sur le marché ivoirien. Il interroge les rapports entre la diplomatie économique et la reconstruction post-crise en Côte d’Ivoire en abordant de manière subtile l’influence d’une politique étrangère d’après-crise, somme toute compassionnelle comme un nouvel horizon de réintégration du marché mondial et de renaissance économique d’un État ayant connu l’expérience d’une grave crise politique.
Mots clés : diplomatie économique, reconstruction post-crise, coopération internationale, enjeux.
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