La violence climatique au Cameroun et la sécurité environnementale. Le cas des inondations dans le Littoral et dans l’Extrême-Nord

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Résumé

Le Cameroun subit de plein fouet, depuis les années 1980, la violence des changements climatiques, et ce à travers les manifestations réelles telles que des situations météorologiques extrêmes (inondation, sécheresse, glissement de terrain). En effet, le climat impose des situations et des évènements faisant écho d’une véritable violence que subissent les personnes, atteintes dans leurs corps et dans leur psychisme, c’est le cas des récentes inondations dans la zone agro-écologique soudano-sahélienne (Extrême-nord) et dans la zone agro-écologique du Littorale, faisant ainsi de nombreux morts, de nombreux blessés, des sans-abris mais aussi des dégâts infrastructurels. Ainsi, la violence climatique est de nature à défier les institutions et l’Etat. Face à ce chaos laissé dans ces deux zones, plus de sept membres du gouvernement ont séjourné dans ces régions sous la haute instruction du chef de l’Etat pour deux raisons. D’une part, pour évaluer les dégâts causés par les inondations ; distribuer du matériel de couchage, et des denrées alimentaires. D’autre part, d’élaborer des politiques de sécurité environnementale.

Dû à des facteurs naturels (élévation du niveau de mer ; forte précipitation etc.) et aussi à des facteurs anthropiques tels que les occupations anarchiques dans les zones à risque, l’écoulement normal des eaux ou encore la traversée du sol par l’eau est devenue quasi impossible. Face à ces facteurs et aux impacts de la violence climatique (inondation), notre étude s’interroge sur la question de savoir, comment le gouvernement du Cameroun police la violence climatique à l’instar des inondations dans les zones à haut risque ? Nous tenterons de répondre à cette interrogation en appuyant notre analyse sur l’approche cognitive et normative des politiques publiques qui nous permettra de mettre en avant la dimension discursive des politiques publiques formulées pour répondre à cette violence, mais aussi à travers les différentes croyances sociales partagées. Cette contribution donne à rendre compte non seulement des indicateurs de la violence climatique au Cameroun mais aussi et surtout d’analyser l’action de l’Etat face à ces risques hydrologiques. Pour y parvenir, l’usage des méthodes, davantage qualitatives (analyse documentaire, source audio-visuel …) vont nous permettre d’analyser l’action de l’Etat face à cette violence climatique au Cameroun.

Mots clés : La violence climatique, la sécurité environnementale, l’action publique, les inondations.

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